La condition féminine
Si la condition féminine a évolué, de manière incomparable, en France, dans le courant du XXe siècle, il reste toujours un large travail à faire pour informer, sensibiliser le public et pour amener la société sur le terrain de l’égalité. Aujourd’hui, sur notre sol, de nombreuses associations s’y emploient qu’elles soient des émanations gouvernementales ou qu’elles soient issues d’initiatives privées.
Or, on ne peut que se réjouir de cette multiplicité d’acteurs. Les problèmes d’égalité continuent, en effet, de se poser dans un nombre important de sphères de la vie au point qu’il est devenue difficile d’en hiérarchiser l’importance. Au delà du nécessaire travail d’information et de sensibilisation, l’assistance et le soutien aux victimes d’abus est aussi cruciale et les deux missions doivent être menées de front. Là encore, la multiplication des structures et des acteurs peut prendre tout son sens : si une victime reste une victime, il existe un spécificité des situations ou des conditions sociales qui justifient que les lieux d’accueil, de soutien ou d’écoute puissent être différents.
Des luttes à mener : de la sphère privée au monde professionnel
Pour le reste, dans les priorités, les violences psychologiques, morales ou sexuelles faites aux femmes dans le cadre familial ou relationnel doivent continuer de faire l’objet d’une attention particulière. Elles doivent être éradiquées totalement parce qu’elles sont simplement inacceptables. Notre époque moderne ne veut plus de cette barbarie.
Fort heureusement dans ces domaines, de nombreux interlocuteurs se tiennent, aujourd’hui, à la disposition des femmes : services téléphoniques, permanences et centres d’écoute, structures d’accueil; etc… Cette information et ces contacts doivent continuer d’être diffuser à l’attention des victimes et de leur entourage. Il faut aussi que les victimes sachent qu’elles peuvent y préserver leur droit à l’anonymat. Plus que jamais, il est important qu’elles comprennent que le premier pas vers la libération, à laquelle elles ont droit, consiste d’abord à libérer la parole en toute sécurité.
En plus des violences subies dans le cadre privé du couple ou de la famille, qui font partie des endroits où le silence est souvent le plus difficile à briser, il y a encore les pressions psychologiques, le harcèlement, ou plus simplement le sexisme subis par certaines femmes dans le cadre professionnel. Pour cela aussi, il existe des réponses, des protections, des actions à mener. Là encore, pour mieux cerner sa propre situation, pour envisager des solutions, il faut en parler et il faut être écouter. C’est toujours le premier pas, celui qu’il faut faire.
Enfin, bien sûr, dans le cadre du monde professionnel, il faut encore lutter sur l’égalité des salaires à tâche égale. Elle n’est pas encore au rendez-vous dans de nombreux domaines loin s’en faut. Chaque jour pourtant, à petit pas, de nouveaux terrains sont conquis et on trouve aujourd’hui des femmes exerçant des métiers dans lesquels il était encore impensable de les voir il y a encore 10 ou 20 ans.